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Gouvernance Macky Sall - Le FMI constate les « falsifications » du déficit budgétaire et de la dette publique du Sénégal

Mercredi 16 Octobre 2024

Le PM sénégalais Ousmane Sonko (g) et Edward Gemeyal, chef de la mission du FMI
Le PM sénégalais Ousmane Sonko (g) et Edward Gemeyal, chef de la mission du FMI

« Le déficit budgétaire et la dette publique pour la période 2019-2023 sont désormais estimés significativement plus élevés que les chiffres précédemment rapportés dans les lois de finances et de règlement ». 

 

C’est la principale conclusion dégagée par le Fonds monétaire international (FMI) à l’issue d’un séjour de 8 jours dans notre pays, selon un communiqué publié sur son site en date du 16 octobre 2024. L’objectif de cette visite était « de discuter des conclusions préliminaires du rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) sur les finances publiques couvrant la période 2019-2024, ainsi que des perspectives budgétaires pour le reste de l’année ». 

Cette sortie du principal partenaire économique et financier du Sénégal intervient au lendemain du rejet par l'ancien chef d'Etat Macky Sall des accusations de falsification des comptes publics formulées contre son administration le 26 septembre 2024 par le premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement au cours d'un point de presse.  

 

Les deux principaux indicateurs macro-économiques visés sont le déficit budgétaire et la dette de l’Etat. 

 

Dans les documents ficelés par l’administration de l’ancien président Macky Sall avant son départ du pouvoir, le déficit budgétaire avait été annoncé à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB). Selon l’audit de l’Inspection générale des finances, il est plutôt de 10,4 %.

 

Quant à la dette publique du Sénégal, elle a été située à 76,3 % du PIB, soit 10,4 points au dessus des 65,9 % livré par l’ancien régime. 

 

Selon Edward Gemayel, chef de la délégation du FMI, « les conclusions préliminaires indiquent des révisions substantielles des données d’exécution budgétaire » pour la période concernée, 2019-2024.

 

De l’avis du chef de la délégation venue de Washington, ces révisions substantielles « sont principalement attribuables à des investissements financés par des emprunts extérieurs et des prêts contractés auprès des banques locales ». 

 

En attendant que la Cour des comptes finisse le processus de certification des conclusions de l’IGF, le Fonds monétaire international va « travailler en étroite collaboration avec les autorités (…) pour évacuer l’impact macroéconomique » engendré par les révisions substantielles des données d’exécution budgétaire. L’institution de Bretton Woods annonce ega une « évaluation d’éventuelles erreurs de déclaration dans les programmes passés et en cours » auxquels elle a apporté son soutien. 

 

Les nouvelles autorités sont appelées à prendre des « mesures audacieuses et rapides pour assurer la viabilité des finances publiques et placer la dette publique sur une trajectoire décroissante », souligne le communiqué susmentionné. 

 

A cet égard, « la loi de finances 2025 représente une occasion cruciale pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur des reformes essentielles et de répondre aux défis structurels de longue date ». 

 
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